Après la création du Tour de France par Lefèvre et Desgrange en 1902, la montagne fait progressivement son apparition dans la discipline. Gravis les premières fois en 1910 et 1912, l’Aubisque et le Soulor font désormais partie intégrante de l’histoire de la course. Ces cols mythiques sont à inscrire au palmarès de tout cycliste chevronné !

Cette belle montée, trait d’union entre la Bigorre et le Béarn, vous fera rouler dans l’univers de la haute montagne. Vous emprunterez l’impressionnante route thermale des Eaux-Bonnes à Luchon dont la construction fut décidée en 1860. Percée en corniche dans la roche du Cirque du Litor, cet itinéraire est un véritable belvédère pour découvrir les splendeurs de la vallée de l’Ouzom.

Ambiance Pyrénées !

Arpenter les pentes du col du Soulor et de l’Aubisque, c’est aussi traverser une terre d’où s’émane l’ambiance des Pyrénées.

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Le pied du Soulor est la vallée idyllique du Val d’Azun, son caractère pastoral en fait un havre de paix où les sonnailles des troupeaux se mêlent au décor paysager préservé et majestueux.

Le Val d’Azun et la vallée de Ferrières concentrent bon nombre de fromagers. Une marque locale, celle des Fromagers du Val d’Azun propose aux visiteurs à pied ou à vélo des dégustations.

Un peu d’histoire… le rescapé de l’Aubisque

En 1951, la course bat son plein et Wim Van Est devient le premier coureur hollandais à s’emparer du maillot jaune suite à sa victoire d’étape la veille à Dax. Une grande fierté pour lui et pour les hollandais alors que se profilent les Pyrénées dès le lendemain avec l’étape Dax-Tarbes.

Aussi curieux que cela puisse paraitre, Van Est n’a jamais grimpé un col de sa vie. La grande question est comment il parviendra à conserver son maillot dans le col d’Aubisque, seul et unique ascension de l’étape. Finalement il se débrouille assez bien et bascule au sommet à seulement 1 min des favoris. Tout le monde pense qu’il va conserver son maillot, mais c’était sans compter sur cette fameuse descente, une des plus dangereuses selon de nombreux coureurs du peloton. Lâché dans le col de l’Aubisque, le brave Van Est entamait à toute allure la descente, quand soudain son pneu crève et il chute sur les gravillons, il tire tout droit dans un virage et plonge dans le ravin, il culbute de nombreuses fois avant d’être ralenti par un arbuste et de continuer en roulades encore plus bas. Tout le monde le croyait mort. Une chute de plus de 70 mètres ! Et quelle surprise pour les journalistes et les commissaires qui sont allés le sortir de là, de découvrir qu’il était vivant et qu’il hurlait de rage de voir son vélo brisé. C’est avec une chaine faite de boyaux tressés qu’il réussira à remonter tout en haut. Après cette chute spectaculaire, le lendemain ses coéquipiers et d’autres coureurs décidèrent d’abandonner la course.

A partir de là, Wim Van Est a eu le surnom du « Miraculé de l’Aubisque ». Par la suite il n’a jamais montré de réelles capacités dans les descentes ni même sur le plat où il était régulièrement à l’origine des chutes.

Pontiac, la célèbre marque de montre, qui sponsorisait l’équipe du Néerlandais profitait de l’incident pour établir sa campagne publicitaire avec comme vedette Win Van Est qui racontait son expérience en décalé :

« J’ai fait une chute de soixante-dix mètres, mon cœur s’est arrêté de battre, mais ma Pontiac marchait toujours… » !